Le couteau à viande de cuisine et de table
Tout amateur le sait, un couteau à viande de qualité est l’ustensile indispensable pour couper la viande selon les règles de l’art que ce soit en cuisine ou à table et profiter ainsi, au mieux, de son repas. D’où l’importance de bien choisir son couteau, selon son usage et le morceau de viande.
Un couteau à viande, à quoi ça sert ?
En cuisine, le couteau à viande s’impose d’office comme la réponse pour couper et trancher la viande, qu’elle soit crue ou cuite. Il se compose d’une lame, plus ou moins longue, plus ou moins large, pour permettre une coupe franche et nette des fibres de la viande. Cette découpe aura une incidence lors de la cuisson pour éviter que le jus de la viande ne coule pas trop au moment de la servir en tranches. Il sert également à découper la viande en lamelles ou en petits dés. C’est donc un instrument incontournable en cuisine qui, ces dernières années, a attiré l’attention des designers au point d’en faire un élément décoratif grâce à des boîtes ou des blocs en bois qui intègrent les différents couteaux à usage courant.
A table, on parle alors souvent de couteau à steak, il s’agit simplement pour les convives de couper leur viande cuite de la manière la plus simple et la plus élégante possible.
Quel couteau choisir ?
Si les couteaux en boucherie peuvent se définir en trois types complémentaires – le trancheur, le pareur et le désosseur – ses variantes en couteaux à viande de cuisine visent à en simplifier l’usage, ce qui n’exclue pas les distinctions.
Le couteau de Chef est l’ustensile indispensable en cuisine. Il s’apparente à un couteau multifonctions, servant aussi bien à émincer qu’à trancher grâce à sa lame large et rigide. Il se rapproche du couteau japonaisSantoku dont l’étymologie signifie « trois bonnes choses » c’est-à-dire, trancher, découper et hacher. Sa lame est souvent constituée d’alvéoles qui permettent de réduire la résistance lors de la coupe. Il correspond bien à l’esprit de la cuisine japonaise et a conquis de nombreux adeptes en Europe dans la pratique d’une découpe extrêmement fine de la viande.
Le couteau à désosser, dont la lame caractéristique est fine et courbe, assure un tranchant lisse pour désosser aisément la viande. C’est un vrai couteau de boucher, qui tranche avec efficacité les tendons et les graisses. Il a sa place dans votre cuisine si vous êtes amateur de grosses pièces de viandes osseuses, de volailles et de gibier.
Le couteau à trancher, appelé également tranchelard est très utile pour couper les grosses pièces de viande en tranches fines. Sa lame est longue, lisse, ce qui offre un réel confort d’utilisation avec un seul passage de manière à trancher sans déchirer et avec une belle régularité d’épaisseur. C’est l’idéal pour préparer des filets de bœuf ou de minces tranches de gigot.
Le couteau à parer sert avant tout à amincir les viandes. Il est équipé d’une lame assez longue et flexible, en forme d’accent grave, dont le tranchant est en biais, dans sa partie étroite. Il permet d’enlever les nerfs et le gras de la viande. Conçu à l’origine pour les professionnels, il tend à faire son entrée dans les cuisines des amateurs, sensible à son usage et à sa maniabilité.
Le couteau à jambon peut être rangé dans la catégorie des couteaux à viande même il s’en caractérise par sa spécificité et sa longueur puisque sa lame varie entre 25 et 35 cm. Très souple, la lame sert à découper le jambon, qu’il soit cuit, séché ou fumé. Les amateurs de porc qui aime à déguster leur part de jambonneau sauront en apprécier l’emploi tout en finesse.
On n’oubliera pas la « feuille de boucher » qui, sous forme d’un couperet, sert à découper puis aplanir la viande. Sa lame est rectangulaire (15 à 20 cm de longueur), légèrement courbée, qui n’est pas sans rappeler un massicot ou la lame d’une guillotine. Il existe dans sa version ustensile de cuisine, sous le nom de couteau couperet, à lame plate, principalement utilisé pour couper les os sur les viandes et les volailles. Une planche à découper sera d’autant plus nécessaire que son tranchant est puissant. Ce couteau couperet, utilisé à plat, servira aussi à écraser l’ail, l’échalote ou encore les noix qui pourraient accompagner en cuisine votre recette.
Le couteau à steak, qui fait aujourd’hui les beaux jours du design, a autant sa place en cuisine qu’à table, tant il connaît de déclinaisons ; manche en bois, coloré, monobloc acier, Laguiole… Il est destiné à trancher les viandes cuites ou crues et propose des lames crantées ou lisses, ces dernières ayant l’avantage de trancher et non pas déchirer la viande. A noter qu’il existe des couteaux à lame micro dentée pour un entretien plus facile.
Quel matériau choisir ?
L’association couteau et viande semble évidente tant la préparation du repas commence par le choix d’un instrument bien adapté. La question se pose donc de l’usage mais au préalable de la qualité du matériau : acier, métal, inox et même céramique.
Traditionnellement, la lame est faite en acier voire en inox, bien que l’inox ne puisse être aiguisé aussi finement que l’acier au carbone. Or, les amateurs de viande le savent bien, la dégustation d’un morceau dépend largement de sa qualité de découpe. Il faut donc avoir un acier dur, un couteau bien affûté pour que les conditions soient réunies. Cela dit, les couteaux à steak en céramique ont fait une entrée en force et connaissent un certain succès. Ils ont un excellent tranchant et n’ont pas besoin de réaffûtage. En revanche, ils ne peuvent servir qu’à la découpe de viandes désossées.
Conseils pratiques d’entretien
Rincez vos couteaux à l’eau chaude avec un peu de produit vaisselle (et séchez).
Si la lame reste colorée après usage, nettoyez-là avec une éponge et rincez à l’eau très chaude.
Ne mettez pas les lames en acier (non inox) au lave-vaisselle ni au contact de l’eau salée (risque de corrosion).
Les couteaux céramiques peuvent aller au lave-vaisselle.
Petite histoire du couteau à viande
Le couteau à viande vient de loin, de très loin même, puisque nos aïeux du Néolithique, il y a plus de dix mille ans, confectionnaient de petites haches polies en diorite que ne désavoueraient pas des designers contemporains tant leur efficacité pour couper la viande va de pair avec un souci esthétique. Si le bœuf a remplacé le mammouth, il n’en reste pas moins vrai que le couteau, sous sa forme primaire ou plus évoluée, nous accompagne depuis fort longtemps. Il apparaît sous sa forme actuelle au début du XVIIème siècle. L’art de la table commence alors à s’organiser autour des couverts dont le couteau est un élément de choix. Issue d’une tradition vieille de sept siècles, la coutellerie de Thiers a fait de cette ville auvergnate une capitale de renommée internationale. La fabrication des couteaux à viande représente une part non négligeable de sa production : 70% des couteaux produits en France (poche, cuisine et table) viennent d’entreprises situées à Thiers.
Source : la-Viande.fr, Le couteau à viande de cuisine et de table